Le No-Code n'est pas encore perçu comme une menace pour les développeurs

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Les entreprises ne font pas encore confiance au no-code pour les développements complexes

Par Marie Varandat, publié le 16 janvier 2023

Reconnus comme d’utilité publique par les entreprises pour accélérer leur transformation numérique, les outils No-Code / Low-Code ne sont pas encore perçus comme une menace pour le métier de développeurs selon une nouvelle étude Ksaar. Mais les choses pourraient changer…

Les outils no-code et low-code ont indubitablement révolutionné l’univers du développement ces dernières années. En permettant aux utilisateurs non-techniciens de concevoir leurs propres applications, ils favorisent généralement des développements plus rapides et plus en adéquation avec les réels besoins métiers. Ils constituent aussi une excellente réponse au manque de compétences sur le marché et, en évitant d’avoir recours à des talents rares, donc chers, l’entreprise peut aussi réduire ses coûts avec le no/low code.

Une excellente solution pour personnaliser l’existant

D’autant que, comme le souligne une étude réalisée par Ksaar auprès de 4 263 entreprises françaises (indépendants, TPE, PME, ETI et GE), 81% des entreprises ont besoin de solutions personnalisées, contre seulement 17% qui estiment que les applications et logiciels du marché répondent parfaitement à leurs besoins.
Or, la personnalisation de processus est un domaine où le no/low code excelle : 78% des entreprises interrogées en sont convaincues, contre 11% qui n’y voient aucune utilité.

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La simplicité du no/low code plébiscitée par les entreprises

D’ailleurs, parmi les trois atouts du no/low code cités par les entreprises, la personnalisation arrive en troisième position, devancée par la réduction des coûts de développement et la simplicité, premier avantage de ces outils selon 63% des personnes interrogées.

Inversement, et peut-être de façon plus surprenante, l’aspect open source et l’étendue de la communauté autour d’un outil ne semblent pas préoccuper les entreprises. La maitrise des développements et l’évolutivité des applications arrivent également en queue de peloton. Faut-il y voir le signe que le no/low code n’est pas un outil stratégique de développement et qu’il ne sert actuellement qu’à l’élaboration de fonctionnalités n’étant pas amenées à évoluer ou perdurer dans le temps ? 

Des limites clairement identifiées

De fait, malgré ses avantages indéniables, le no/low code reste encore un outil cantonné aux processus simples avec un périmètre d’action freiné par des contingences de sécurité et de déploiement. C’est du moins ce que pensent la moitié des entreprises interrogées (68%). Elles sont également plus de la moitié (61%) à estimer que ces outils sont limités en fonctionnalités, en capacité de personnalisation (58%) ou encore en capacité de développement (48%).

Quel avenir pour les développeurs ?

Le marché des outils no/low code est encore jeune et les freins d’aujourd’hui pourraient être progressivement levés. Les DSI et responsables interrogés se montrent néanmoins relativement sceptiques sur ce point et semblent pour la plupart convaincus que ces outils ne supprimeront pas les besoins de développeurs et de développements traditionnels.

Ainsi, pour 63% d’entre elles, il faudra toujours des développeurs pour combler les lacunes du no-code tandis que 23% estiment que les développeurs vont progressivement disparaitre mais qu’il en faudra toujours pour coder les applications les plus complexes. Seulement 11% des entreprises interrogées estiment que « les développeurs ne seront plus utiles au codage ». Une prédiction qui pourrait se concrétiser si les récents efforts en matière d’IA « programmeuse » (OpenAI Codex, GitHub CoPilot, Google AlphaCode) progressent aussi spectaculairement qu’en 2022 et se frayent un chemin au cœur des outils Low-Code/No-Code.

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