L'avenir est fait de logiciels. Et l'avenir sera durable grâce à 5 approches permises par les logiciels et les innovations qui en découlent.

Green IT

Cinq avancées durables permises par les logiciels ces cinq prochaines années

Par La rédaction, publié le 06 juillet 2023

Green IT… IT for Green… Les concepts s’entremêlent lorsque l’on parle de logiciels, d’écoconception logicielle, de services… L’avenir est fait de logiciels. Ces derniers portent l’innovation. Voici 5 avancées responsables qui naîtront des logiciels…


Par Benjamin Revcolevschi, Head of France and BeNeLux, DXC


L’innovation permise par les logiciels est un élément clé de la transformation nécessaire à un futur climatiquement viable.
Voici cinq prédictions de progrès dans ce domaine qui rendront les secteurs plus durables ces cinq prochaines années.

1- Les organisations adopteront des modèles économiques circulaires

Dans le but de développer une économie circulaire mondiale compétitive qui ne produit pas de déchets, les entreprises devront adapter leur modèle économique afin de maximiser l’efficacité des ressources, de développer des produits recyclables et de donner une seconde vie aux déchets. Cela ne pourra être fait sans écosystèmes d’entreprises numériques permettant une prise de décisions et des actions efficaces.

Par exemple, au Royaume-Uni, Vodafone reconditionne puis revend 97 % des téléphones retournés, et recycle les 3 % restants. Cette démarche permettant de recycler des équipements repose en réalité sur une chaîne d’approvisionnement software-defined (ou conçue autour du logiciel), alimentée par l’apprentissage automatique.

Les principaux défis inhérents à la transition vers une économie circulaire sont la collecte et le partage de données tout au long du cycle de vie d’un produit. Cela peut désormais se faire grâce aux passeports produits numériques (DPP), un document qui promet une évaluation transparente des produits sous les spectres de la durabilité, de l’impact environnemental et du recyclage. En garantissant la traçabilité par logiciel, les DPP aident les entreprises à améliorer la gestion des produits tout au long de la chaîne d’approvisionnement, ce qui pourrait également permettre des réductions des coûts. Certaines entreprises emploient déjà ce type de procédés mais les DPP ne devraient pas devenir une norme avant plusieurs années sur la plupart des continents. L’Union Européenne, pionnière en la matière, s’attend à ce que la majorité des produits fassent l’objet d’un DPP d’ici 2030.

2- L’IA facilitera la gestion des ressources naturelles

Selon un rapport Sustainable Futures, l’intelligence artificielle (IA) devient un outil essentiel pour solutionner les problèmes environnementaux relatifs à la biodiversité, à l’énergie, au transport et à la gestion de l’eau. Dans le secteur agricole, l’IA peut améliorer la gestion des sols, les conditions hydriques ou encore détecter des maladies et potentielles infestations avant qu’elles ne mettent en danger les cultures et le bétail. La technologie ne profite pas seulement aux exploitations agricoles, les données apportent également des informations précieuses pour la mise en place de politiques locales et nationales.


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Par exemple, DXC collabore avec le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation (MAPA) en Espagne afin de transformer le secteur agricole espagnol grâce aux données et à l’IA. L’un des projets utilise des algorithmes d’IA pour prédire les feux de forêt grâce à une évaluation des données environnementales collectées par le MAPA et ses partenaires. Sur tout le territoire, l’IA aide les agriculteurs sur le choix et l’emplacement des cultures.

De plus, l’IA se place au cœur des efforts de réduction des déchets, d’amélioration de la rentabilité et de durabilité de la consommation d’eau par le secteur agricole, qui représente 70 % de la consommation mondiale en eau douce. Les systèmes d’IA peuvent surveiller les niveaux d’eau souterrains tout en évaluant les besoins des cultures pour orienter les systèmes d’arrosage vers les endroits stratégiques.

3- L’IA rendra les énergies renouvelables plus viables

McKinsey estime que d’ici 2026, la capacité mondiale de production d’électricité verte aura augmenté de 80 % par rapport à 2020. Par exemple, l’Europe ajoutera 36 millions d’équipements à énergies renouvelables, tels que des panneaux solaires, des véhicules électriques et des équipements de stockage d’énergie, à son réseau d’ici 2025, et 89 millions d’ici 2030. Le fait d’avoir des millions d’appareils individuels fournissant et nécessitant de l’électricité va entièrement remettre en question le fonctionnement du réseau électrique. L’IA et les logiciels d’analyse peuvent assurer la gestion de ces sources d’énergies décentralisées, affecter l’excédent d’électricité, identifier les potentiels points faibles du réseau avant qu’ils n’entraînent de plus sérieux problèmes et guider les équipements pour rediriger en temps réel l’énergie vers les endroits qui en ont besoin.

Pour permettre cela, les fournisseurs d’énergie traditionnels devront repenser leur modèle d’exploitation et investir dans des infrastructures informatiques modernes, basées sur le cloud, qui garantissent une gestion des données efficace et une analyse sur l’ensemble de l’organisation.

4- Un virage vers les véhicules électriques software-defined

Alors que les pays travaillent à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, la décarbonation des transports est devenue une priorité. Les législateurs américains et européens revoient leurs politiques et imposent de nouvelles lois pour freiner les ventes de véhicules essence et diesel neufs. Dix-huit des plus grands fabricants automobiles du monde se consacrent ou envisagent de se consacrer, de manière totale ou partielle, à la fabrication de véhicules électriques ces prochaines années.


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Les véhicules électriques seront des véhicules software-designed (SDV), qui permettront une gestion plus efficace, avec une attention toute particulière aux problématiques environnementales. Les SDV disposeront du smart-routing, un système de déplacement intelligent, et de fonctionnalités d’optimisation de l’énergie afin de solutionner les problèmes liés à la capacité de recharge et à l’autonomie.(Pour plus d’informations à ce sujet, Consultez Five Automotive Trends That will Reshape our Relationship with Cars in the Next Five Years.)

5- Des systèmes financiers repensés pour consommer moins d’énergie

La transition vers des opérations plus respectueuses de l’environnement est une priorité pour les organisations financières et bancaires. Cela ne se fera pas sans des logiciels plus durables, des algorithmes plus efficaces et un meilleur traitement des données. Le marché mondial de la finance verte est passé de 5,2 milliards de dollars en 2012 à 540 milliards en 2021.


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Plus de 120 banques ont déjà rejoint la Net-Zero Banking Alliance,lancée par les Nations Unies et pilotée par le secteur lui-même, et s’engagent à aligner leurs investissements et leur portefeuille de prêts avec leurs ambitions de neutralité carbone d’ici 2050. Au-delà de développer un portefeuille soucieux de l’environnement, le secteur de la finance réduit drastiquement sa consommation d’énergie en renforçant l’efficacité de ses data centers. Par exemple, la déduplication et la compression des données permettent d’optimiser la configuration et la capacité de stockage tout en réduisant la consommation d’énergie.

Outre les efforts du secteur financier traditionnel, de nouvelles approches tendent à rendre le processus de minage de cryptomonnaie plus durable. Les cryptomonnaies majeures opèrent une transition du système de validationProof of Work(PoW), lent et très énergivore, vers un systèmeProof of Stake(PoS). Le PoS permet des transactions plus rapides, une plus grande évolutivité et un impact environnemental moindre. Par exemple, l’une des cryptomonnaies les plus populaires, l’Ethereum, est passée au PoS en 2022, ce qui réduirait sa consommation d’énergie mondiale de 99,95 %.

La durabilité devient la nouvelle norme

Les organisations doivent intégrer le développement durable à leurs architectures et modèles de systèmes ; en faire une exigence non fonctionnelle dans les appels d’offres et exiger des objectifs en la matière dans les accords de niveaux de service.

Alors que les architectes, les ingénieurs, les chefs de projet et le personnel chargé de la livraison des logiciels annoncent ce changement, les équipes passeront en douceur à l’utilisation du code pour promouvoir le développement durable tout en conservant, voire en améliorant, la compétitivité et la rentabilité. Nous attendons tous avec impatience le jour où le développement durable sera la nouvelle norme et où les logiciels permettront de créer un avenir compétitif et sûr du point de vue environnemental.


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