Les nouveaux défis de la logistique du prêt à porter engendrés par la transformation numérique et l'ère du digital

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Résoudre les défis de logistique du secteur du prêt-à-porter à l’ère du digital

Par La rédaction, publié le 25 octobre 2022

Le numérique révolutionne tout ce qu’il touche même dans l’univers de la logistique et dans le secteur du prêt à porter soulevant au passage de nouveaux défis propres à l’ère du digital .

Par Adam Aafif, consultant senior CIO Advisory, TNP

La crise de la Covid-19 a poussé les acteurs du prêt-à-porter à miser sur le développement du e-commerce et de nouveaux modes de livraison, en complément de l’expérience en boutique. Derrière cette transformation, la logistique s’adapte, et ces entreprises lancent des appels d’offres afin de se doter de solutions modernes pour gérer les commandes, les entrepôts et le transport.

Néanmoins, les solutions logistiques et omnicanales sont de plus en plus onéreuses et il n’est pas rare que les ambitions soient revues à la baisse du fait de contraintes budgétaires. Le contexte invite cependant à répondre en priorité à six besoins inhérents à la numérisation des processus ou dictés par les contraintes règlementaires.

L’impact environnemental est aujourd’hui un axe stratégique. Des TMS (transport management systems) proposent ainsi des calculateurs d’émissions de gaz à effet de serre, et la réutilisation du matériel existant devient une pratique courante en mécanisation. À la clé : une baisse des coûts d’installation et une solution pour pallier la pénurie de matériels neufs, comme les capteurs optiques utilisés pour trier les colis en fonction de leur destination finale.

L’optimisation des ressources séduit de plus en plus d’entreprises en quête de maximisation de la performance et d’une meilleure productivité de l’équipe logistique et des sous-traitants. Les WMS (warehouse management systems) dotés de cette fonctionnalité sont enrichis par des tableaux de bord interactifs et des KPI permettant de suivre la charge des équipes.

L’Internet des objets devient une réalité au service de la logistique. De la tablette de commande en magasin en passant par la commande vocale pour prélever et préparer les produits en entrepôt, les objets connectés permettent entre autres d’enregistrer en temps réel l’intégralité des opérations, alors accessibles sur tout terminal.

Les nouveaux modes de livraison, comme le Ship-fromstore, assurent un meilleur taux de conversion et augmentent les ventes, particulièrement pour les articles à faible rotation. Les nouveaux OMS (order management systems) l’intègrent nativement.

La gestion des retours des produits commercialisés via un portail personnalisé est désormais courante. Elle est assurée au sein de ces mêmes OMS qui permettent de mieux piloter et planifier cette activité retour (taux de retour, raisons, etc.).

La traçabilité des expéditions permet de suivre en temps réel les problèmes d’organisation de la chaîne logistique. Lorsqu’une promesse client n’est pas tenue, il est critique de déterminer les responsabilités internes ou externes pour maintenir un niveau de service élevé. Cette traçabilité est portée nativement par les TMS avec les transporteurs.

Une offre dominée par des solutions en mode SaaS

Sur le plan technique, le choix du SaaS est plébiscité par les acteurs du prêt-à-porter pour les solutions OMS ou TMS, mais beaucoup moins sur les WMS, en raison des risques sur l’hébergement des données sensibles et l’impératif de la continuité de l’activité 24/7. Les éditeurs de WMS en mode SaaS ont entendu les réticences des opérationnels et proposent désormais un plan de reprise d’activité afin d’éviter la perte de données en cas de coupure.

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Sur le plan fonctionnel, on retrouve des TMS complets offrant une gestion intégrée de la flotte, et des plateformes moins complètes appelées les stations chargeurs, moins onéreuses, qui embarquent des fonctionnalités de base telles que l’étiquetage, le choix de transporteurs, le tracking et la mesure des émissions carbone. Au niveau des OMS, émergent à la fois des solutions à l’offre fonctionnelle plus limitée et donc plus rapides à déployer, et des solutions plus riches induisant des implémentations complexes et coûteuses.

Dans un domaine où l’optimisation financière est de mise, le budget alloué aux solutions logistiques doit donc être étudié avec attention en amont de la phase de cadrage. La réticence au SaaS est également un frein pour le choix final d’une solution IT logistique. Il faut accompagner les métiers sur les risques opérationnels et les pratiques nouvelles à acquérir par le management pour garantir la sécurité de l’activité et la protection des données. Risques compensés par le time to market et la scalabilité des solutions SaaS.

Une mécanisation encore longue à opérer

Le délai de consultation IT relève aussi d’une importance critique. La mécanisation constitue le plus gros risque car il faut compter jusqu’à un an pour finaliser l’installation sur le terrain, du fait des difficultés d’approvisionnement de matières premières. Plus encore, le conflit ukrainien a contribué à la volatilité des prix, avec des devis dont la validité ne dépasse pas le mois.

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