DSI 2026 : quand l’IA transforme l’IT en moteur de stratégie

Data / IA

En 2026, l’IA redéfinit le rôle des DSI

Par La rédaction, publié le 23 décembre 2025

En 2026, le DSI n’est plus seulement le gardien du SI : il devient le chef d’orchestre de l’IA dans l’entreprise. Il arbitre autant des choix de modèles, de données et de contrôle des risques que des choix technologiques. Son mandat s’élargit à l’IA responsable et à la traçabilité nécessaire à la durabilité.


De David Delong, Regional Vice President, Solution Engineering Enterprise France, Snowflake


L’essor de l’intelligence artificielle impose aux équipes informatiques un rythme d’innovation sans précédent, tandis que les directions informatiques évoluent dans un environnement marqué par la multiplication des environnements cloud, le renforcement des règles de conformité comme l’IA Act ou la CSRD et l’exigence croissante de réduction de l’empreinte environnementale.
Le DSI se retrouve désormais au point de rencontre entre performance opérationnelle, gouvernance et stratégie durable.

En 2026, cette dynamique prendra une nouvelle ampleur. L’IA ne se limitera plus à transformer les outils ou les processus. Elle modifiera en profondeur la manière de diriger l’entreprise. Le DSI passera d’un rôle centré sur la fiabilité des systèmes à une fonction qui influe directement sur l’innovation, la compétitivité et les orientations stratégiques. Les signaux observés aujourd’hui annoncent déjà cette évolution.

L’IA fera évoluer le DSI d’opérateur IT à acteur d’innovation

À l’horizon 2026, le rôle du DSI pourrait s’étendre au-delà de la simple supervision des technologies de l’information (IT) mais pour s’intégrer davantage à la stratégie d’entreprise (ET). Les indicateurs opérationnels, comme le volume de tickets, resteront pertinents, mais les DSI qui anticipent ces évolutions adopteront une approche orientée solution. Leur rôle consistera à exploiter l’IA pour concevoir des résultats plutôt qu’à sélectionner des outils. Au lieu de recommander des fournisseurs SaaS, ils combineront plusieurs modèles de langage pour élaborer des solutions adaptées à la fois aux besoins actuels et aux enjeux émergents. La fonction IT ne se limitera plus à l’infrastructure ou au support, elle deviendra un levier d’intelligence corporate, fournissant analyses et capacités décisionnelles aux métiers. En 2026, l’IA redéfinira ainsi le DSI comme un acteur de l’innovation et de la stratégie, et non plus seulement comme un responsable technologique.

La prolifération SaaS laissera place à la simplicité pilotée par l’IA

L’année 2026 pourrait marquer un recul du nombre d’applications SaaS utilisées en entreprise, sous l’effet de plateformes intégrant nativement l’IA. En consolidant des dizaines d’outils spécialisés au sein de systèmes unifiés, ces plateformes permettront aux DSI et aux RSSI de réduire la gestion de catalogues étendus et de renforcer la cohérence des architectures de sécurité. Leur rôle évoluera vers l’orchestration d’un ensemble plus restreint de plateformes AI-first capables de couvrir plusieurs fonctions métiers. Cette dynamique pourrait réduire les coûts, limiter les charges d’intégration et renforcer les postures de sécurité. Elle exigera toutefois des modèles de gouvernance adaptés afin d’éviter que ces plateformes ne deviennent des points de défaillance critiques.

Chaque DSI aura un mandat de “Responsible AI” – La question de la responsabilité dans l’usage de l’IA prendra également une place centrale
À l’image de la sécurité et de la conformité, la responsabilité dans l’utilisation de l’IA s’imposera comme un enjeu essentiel. Les DSI devront non seulement veiller à la manière dont l’IA est déployée, mais également garantir la transparence, l’explicabilité et l’absence de biais préjudiciables dans les modèles utilisés.

Les cadres de gouvernance devront répondre aux attentes des régulateurs, des conseils d’administration et des clients. Ils couvriront l’ensemble du cycle de vie des modèles, depuis la collecte des données jusqu’au suivi des performances après déploiement, en intégrant audits, documentation et répartition des responsabilités. Cette évolution élargit le champ d’action du DSI, qui devra désormais intégrer des considérations éthiques et de gestion du risque dans ses décisions.

Les DSI deviendront des acteurs clés des stratégies de durabilité

Dans ce paysage en évolution rapide, le DSI pourrait devenir en 2026 l’un des moteurs les plus influents de la transformation des entreprises. Sa responsabilité dépassera largement la performance des systèmes d’information pour englober la mise en œuvre d’une IA responsable, la structuration de modèles de gouvernance adaptés aux usages émergents et la contribution directe aux stratégies environnementales. Il lui reviendra de fournir les données, les plateformes et les analyses qui rendent la durabilité opérationnelle et qui assurent la transparence attendue par les régulateurs, les dirigeants et les clients.

À mesure que l’intelligence artificielle accélère les cycles d’innovation et complexifie les environnements technologiques, les DSI devront conjuguer vision stratégique, maîtrise du risque, capacité d’expérimentation et compréhension fine des enjeux métiers. Leur aptitude à réunir ces compétences déterminera la manière dont les organisations exploiteront réellement le potentiel de l’IA, atteindront leurs objectifs réglementaires et environnementaux et renforceront leur résilience. Le rôle du DSI ne se limitera plus à garantir la stabilité des systèmes. Il deviendra un levier essentiel pour guider les choix structurants, orienter la transformation et préparer durablement les entreprises aux exigences économiques et technologiques des prochaines années.

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